Times Square, sans doute l’une des places les plus reconnaissables au monde grâce à ses écrans publicitaires géants, se prépare-t-elle, à son tour, à subir la révolution de la réalité augmentée ? C’est une possibilité à laquelle il faut accorder un certain crédit. La réalité augmentée ou AR, pour augmented reality, devient doucement le nouveau média visuel aux applications multiples. Elle mélange 3D, impression de profondeur, immersion quasi-réelle, adaptabilité dans l’espace et bien d’autres avantages. A quel point va-t-elle changer les habitudes des clients et des entreprises ?
Ici, maintenant, pas vraiment ?
Aux tenants de la multiplication des dispositifs de réalité virtuelle et de réalité augmentée, on pourrait opposer la définition même de réalité : aspect physique (des choses) ou encore ce à quoi réfère une désignation ou une représentation[1]. Mais puisqu’il est également admis que la réalité est autant ce que l’on perçoit objectivement que ce que l’on en fait (à travers sa culture, ses habitudes et ses connaissances), la réalité augmentée est aujourd’hui un espace à part entière dans l’espace. Elle se matérialise dans les magasins, dans les objets, dans les jeux et, bientôt, dans les interactions humaines. Afin de voir ce qu’elle propose, une simple interface suffit : lunettes, écran, vitre…
Cette tendance se traduit également en chiffres. Selon une étude réalisée par Oracle [2], 78% des grandes entreprises envisagent de mettre en place des expériences de réalité virtuelle d’ici 2022 pour améliorer les interactions avec leurs clients. On assiste donc à la mise en place d’un nouveau standard qui reléguera au rang de ringard, ou au mieux de vintage, les espaces de ventes qui ne proposeraient pas ce type d’expérience.
Mais, quitte à ne pas proposer un produit en chair et en os, la réalité augmentée ouvre un nouveau champ de possibles. En effet, côté marques, il devient imaginable de pouvoir proposer aux clients une large gamme de produits, avec de nombreuses combinaisons de coloris et de tailles. Parallèlement, côté clients, il devient aussi envisageable de manipuler virtuellement le produit pour l’étudier sous toutes ses coutures. Sachant qu’il n’est même plus nécessaire de posséder lesdits stocks en magasin, le temps du : « Je n’ai pas le produit que vous recherchez en stock » serait ainsi révolu.
Créer l’irréel pour des résultats bien concrets
Il s’agit d’enchanter l’acte d’achat. Cependant, ce n’est pas un concept nouveau. Tout comme la vente par correspondance, puis la vente en ligne, l’achat doit être réalisé avant que le produit ne soit réalité.
C’est la promesse ajoutée à l’impression de déjà posséder le produit qui trace le chemin vers l’achat. Celui-ci peut être magnifié par une mise en situation réelle du produit comme le propose l’une des dernières technologies de projecteurs de la marque Epson. Ces dispositifs permettent de visionner (et non de tester) le produit en condition simulée. Par exemple, un maillot de bain sous une eau turquoise, une voiture fixe dont le mouvement est simulé par la rotation des roues et un jeu de reflets projetés sur la carrosserie. Ce type de projecteur peut également proposer une interaction avec les mouvements humains en opérant, via un mapping du mouvement et des objets, une impression de relief réactif en temps réel. C’est à ce moment-là que le client n’est plus celui qui choisit dans ce qui existe devant lui, mais celui qui existe à l’intérieur de ce qu’il choisit. Vous doutez encore des capacités de ce projecteur ? Regardez plutôt cette vidéo de présentation :
Ces expériences sont un lien créé entre le client et la marque, comme le début d’une histoire. Les souvenirs, l’émotion, les sensations sont dès lors le meilleur tunnel de conversion. Ils ont l’avantage de se rapprocher bien plus du réel que l’expérience client en ligne, aussi fluide qu’elle puisse être dans le prolongement de l’achat physique.
En France, les magasins Eram sont les pionniers de la réalité virtuelle en magasin. Le “Showroom Virtuel by Eram” propose une expérience de shopping en réalité virtuelle dédiée à sa ligne premium. Dans le cadre de ce projet, la marque s’est associée à l’agence Adrénaline et à l’entreprise Seize Degrees. L’objectif : proposer aux clients une balade virtuelle particulièrement réussie dans des environnements lointains ou spectaculaires (Tour Eiffel, troupeau d’antilopes…). Cette expérience recourt à un intermédiaire bien connu du client : son smartphone.
Prodware n’est pas en reste en la matière. En nous appuyant sur le savoir-faire technologique de Microsoft, éditeur d’une solution dédiée au retail – Dynamics 365 for Retail – nous accompagnons les acteurs du retail dans la réinvention de leur expérience client.
Soyez donc avant-gardistes et rejoignez dès aujourd’hui le retail de demain.
[1] Définition issue du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
[2] Etude Oracle, « Can Virtual Experiences Replace Reality ? »