Prodware et Scorefact veulent réinstaurer la notion de confiance dans l’IT
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Créé en 1989, Prodware accompagne les entreprises dans leur transformation digitale en mettant à profit son expertise, sa présence régionale et internationale, ses investissements technologiques et sa connaissance approfondie des écosystèmes sectoriels et métiers.

En choisissant d’être audité par ScoreFact, organisme indépendant dédié à l’évaluation qualitative des prestataires de solutions IT, Prodware souhaite placer la satisfaction client et la confiance qui en découle au cœur de sa stratégie de développement.

Est-ce suffisant pour réhabiliter la notion de confiance des acteurs de l’IT, récemment mise à mal avec les affaires Cambridge Analytica ? Regards croisés entre Philippe Pasco, Directeur de l’innovation et des solutions chez Prodware et Raphaël D’Halluin, membre fondateur de ScoreFact.

 

SUITE AUX SCANDALES RÉCENTS, SOMMES-NOUS FACE A UNE CRISE DE CONFIANCE DANS L’IT ? 

R.D.H :

Les scandales ont pour effet positif de générer des réactions franches. Les entreprises sortent de leur état de résignation face à l’IT, que ce soit sur la réussite des projets, la sécurité face aux malveillances, l’honnêteté des traitements, les garanties apportées, le respect des engagements, la performance des intervenants, etc.

Cette nouvelle crise de confiance vient amplifier une tendance qui dépasse largement le secteur IT. Les entreprises veulent de la transparence. Elles considèrent que c’est aux fournisseurs de fournir les informations tangibles qui rationalisent et sécurisent leurs investissements.

Les effets seront positifs pour les entreprises, mais potentiellement destructeurs pour les fournisseurs qui ne font pas évoluer leurs pratiques.

  • Qui réserve encore une simple chambre d’hôtel sans vérifier les avis de clients ?
  • Qui achète un téléviseur sans prendre connaissance des commentaires sur les forums ?

P.P :

Oui, la confiance envers les acteurs de l’IT s’érode depuis quelques années, selon nous pour deux raisons principales :

  • La première est d’ordre général. Elle concerne les attaques sur les données de nos clients, aussi bien les destructions pures et simples, que les ransomwares, mais aussi le vol de secrets (industriels ou commerciaux).
  • La seconde est plus spécifiquement liée au marché des applications de gestion, des ERP, en particulier. Nos clients ont connu plusieurs intégrations de ce type de solutions. Ils sont donc désormais aguerris, expérimentés sur ce sujet et en maîtrisent parfaitement les arcanes. Ils savent à quoi s’attendre et où sont les failles. Cela implique une attente vis-à-vis des intégrateurs très élevée et de beaux challenges pour ces derniers.

A mon sens, il est capital de prendre de la hauteur. Pour l’heure, nous n’avons en effet vu qu’une mince empreinte des impacts économiques, organisationnels, voire sociologiques des technologies sur les entreprises. Par conséquent, l’entreprise est en mouvement permanent, ce qui renforce l’idée de Raphaël, qui est de fixer des repères de confiance sur les prestations de service IT.

QUELS SONT LES LEVIERS POUR LA RÉINSTAURER ?

P.P :

Les marchés ont besoin d’indicateurs neutres pour se réguler. Dans le cas de l’IT, la majorité des dispositifs est maintenant en place Il est néanmoins nécessaire de créer, en amont, une impulsion politique pour parvenir à une réglementation répondant aux nouveaux enjeux client (RGPD, etc.).

Nous sommes persuadés que c’est en mobilisant l’ensemble des parties prenantes autour de projets courageux et innovants que nous pourrons déclencher une ambition politique forte, mettre en place une réponse qui permettra de répondre aux attentes légitimes des clients en matière de qualité de prestation tout en préservant les intérêts des intégrateurs.

R.D.H :

Il existe deux dispositifs majeurs pour accompagner l’évolution du marché. La normalisation des processus (principalement ISO 9001, 27001, etc.) et la certification qualitative (ScoreFact™). Ces dispositifs fournissent aux clients un panel d’informations neutres et complémentaires.

« Au-delà des compétences pures, les décideurs veulent adhérer aux valeurs des fournisseurs. Cette demande n’est pas anodine, les valeurs sont un garde-fou contres les dérives au cœur des scandales ».

ScoreFact est une initiative à l’échelle européenne qui s’inscrit dans cette approche. Le label informe les clients sur les résultats qualitatifs des fournisseurs (réussite des projets, efficacité des gestions de crises, etc.), mais aussi sur leur engagement qualitatif (transparence, honnêteté des engagements pris en avant-vente, etc.)

Beaucoup d’entreprises imposent à leurs fournisseurs de solutions IT d’être « ScoreFacté ». Les appels d’offres publics devraient l’adopter.

 

PRODWARE A ÉTÉ RÉCEMMENT CERTIFIÉ PAR SCOREFACT : POURQUOI PRENDRE CET ENGAGEMENT ? EN QUOI EST-CE UN LEVIER DE CROISSANCE POUR PRODWARE ?

P.P :

Prodware fait partie des premiers grands intégrateurs français à s’être intéressé puis engagé dans une démarche ScoreFact. Cela démontre un état d’esprit et une volonté de transparence.

Dans l’environnement Microsoft Dynamics, Prodware se différencie sur ce qui a le plus d’importance, sa capacité à réussir les projets.

Après l’obtention du label ScoreFact sur AX, une certification sur les solutions NAV et CRM est prévue avant l’été. Cette triple certification sur les offres Microsoft Dynamics est particulièrement sécurisante pour une entreprise qui souhaite investir sur ces solutions.

Elle consolide notre leadership et, surtout, assoit notre positionnement, qui est de placer la satisfaction client au cœur de notre stratégie de développement.

 

COMMENT VOYEZ-VOUS L’AVENIR DE L’IT AU REGARD DES DERNIERS SCANDALES ET DES RÉGLEMENTATIONS EN COURS ? 

R.D.H :

Le secteur IT a connu plusieurs révolutions technologiques et conceptuelles. Mais la relation client est longtemps restée figée.

Les pratiques BtoC et le rajeunissement des DSI imposent une transformation des fournisseurs IT. Les clients veulent de l’information tangible et synthétique pour décider. Les fournisseurs qui accompagnent ce mouvement seront armés pour capter le marché de la transformation digitale.

Chaque nouveau scandale valorisera ceux qui jouent le jeu de la transparence qualitative, pour établir un climat de confiance avec leurs clients.

P.P :

Au-delà de la transparence, je pense que l’avenir des acteurs de l’IT, qu’ils soient éditeurs, intégrateurs, ou sociétés de conseils, se jouera également sur leur capacité à identifier et analyser les impacts des technologies, comme l’intelligence artificielle, sur le business de leurs clients mais aussi sur leurs propres métiers.

Cette capacité à fournir des insights en temps réel, à savoir décrypter les enjeux soulevés par les technologies pour alimenter les opportunités de croissance de nos clients, mais aussi nos propres expertises, m’apparaît comme étant cruciale à plus ou moins long terme.

 

Pour aller plus loin :

La transformation digitale est-elle un extrémisme ?

Quels sont les bénéfices de la transformation digitale ?

https://blog.prodwaregroup.com/fr/actualites/evenements/alain-conrard-sage-summit-tour/