Parce que nous avons à cœur de mettre en avant le potentiel des collaborateurs, Prodware va à la rencontre des profils qui font bouger la tech ! Curieux et innovateur dans l’âme, découvrez le parcours riche et atypique d’un maker : Saïf Ejjilali, Leader IoT chez Prodware.
#1 Un parcours dessiné par l’envie d’innover
Fils de diplomate, Saïf Ejjilali a partagé son enfance entre le Qatar, le Maroc, l’Italie, le Liban et la France. Un manque d’ancrage à l’origine d’un parcours scolaire complexe, qui bridera, pendant ses premières années, sa curiosité malgré un goût marqué par l’envie d’innover.
« J’ai toujours aimé démonter pour remonter, en mieux. »
C’est en arrivant en France qu’il fait ses armes. Il choisit d’intégrer une école de design. « Un choix de cœur » pour ce profil créatif, qui ne trouvera pas dans cette formation toutes les cartes qui lui permettront d’exprimer son potentiel.
Il découvrira plusieurs expériences professionnelles aussi diverses que structurantes : de gestionnaire de patrimoine, à maçon en passant par agent d’artiste, jusqu’au poste de commercial en véranda. Une étape clé dans son parcours professionnel. « J’ai démarré une nouvelle carrière qui pouvait allier mon envie de concevoir – dessin d’archi – et le relationnel ».
Là encore, sa place est ailleurs. Il se pose alors la question suivante : « Existe-t-il un métier dans un domaine porteur, dans lequel je pourrais pleinement m’exprimer ? ».
Conscient que l’informatique est un marché d’avenir et que la programmation le passionne, il fait le choix ambitieux et risqué de la reconversion. Il entre à la Coding Factory, puis chez NextAdvance dans un programme d’alternance qui lui permettra de faire ses premiers pas chez Prodware. Il se fait alors rapidement remarquer et identifier comme « Top Développer ». Challengé et motivé par la possibilité de monter en compétences, il est recruté définitivement par Prodware.
« J’ai besoin d’être stimulé. Cela a conditionné ma vie. »
Actuellement Leader IoT, Saïf Ejjilali travaille sur l’une des innovations les plus porteuses de l’industrie 4.0 : l’IoT (l’Internet des Objets). Cette technologie fait référence à l’interconnexion possible entre les objets, permettant d’anticiper, de programmer ou d’automatiser des tâches.
« Aujourd’hui, j’ai vraiment du plaisir à travailler pour Prodware. »
#2 L’IoT, des enjeux pour l’avenir
Pourquoi l’IoT est-elle une technologie incontournable pour les entreprises qui souhaitent rester performantes et compétitives en 2020 ?
“Ce qui ne peut pas être calculé, ne peut pas être amélioré. Pour une entreprise, l’utilisation de l’IoT, c’est la possibilité d’avoir une vue d’ensemble sur ses données. Avec l’interconnexion des objets, nous pouvons accéder à l’information en temps réel sur l’infrastructure, les machines et les opérateurs, jusqu’aux données relatives au service client ou aux livraisons. Parce qu’il permet de prévoir les faiblesses, les pannes et les dysfonctionnements, le recours à l’IoT est aussi un outil de réduction des erreurs et donc des coûts.”
Vous avez des exemples d’application de cette technologie à nous partager ?
“Prenons l’exemple du secteur industriel. Certains acteurs sont confrontés régulièrement à la perte de pièces sur leur chaîne de production, à la recherche d’un élément, ou simplement au besoin de faire l’inventaire d’une livraison reçue par camion.
Dans ces 3 exemples, grâce à la mise en place d’une puce sur l’élément recherché et à une cartographie, l’industriel peut très facilement retrouver la pièce qu’il recherche, peu importe où elle se trouve, que ce soit au fond du rayon ou à l’arrière d’un camion.
C’est la force de la connexion des objets.
Dans la construction, par exemple, certains outils sont très complexes à manœuvrer. Avec l’IoT, nous pouvons optimiser et automatiser les déplacements en équipant les machines de capteurs de collision ou de capteurs de proximité.
Nous réduisons ainsi le risque d’accident du personnel, de casse ou d’usure accélérée du matériel.
J’ai rencontré un fournisseur de dalles de béton qui contrôlait les stocks en scannant les étiquettes disposées sur les produits. Ce n’est pas une solution pérenne. Mais en coulant des puces directement dans le béton, on peut scanner beaucoup plus simplement ce qu’il y a dans l’entrepôt ou ce qui a été livré.
Nous pouvons également évoquer le retail. L’intégration de puces NFC sur chaque vêtement peut considérablement optimiser l’inventaire d’un magasin. Il suffit alors de scanner les rayons pour que l’ensemble des pièces s’enregistrent dans un cloud.
Cela permet également de savoir ce qu’il y a dans un carton de marchandises avant de l’ouvrir ou de détecter simplement les vols. Dans tous les cas, cette seule application est un gain de temps et d’argent pour n’importe quel acteur du retail.
Cet outil peut également faire ses preuves dans le milieu médical ! Ma femme travaille dans ce secteur et, régulièrement, elle doit faire des prélèvements et tester des éléments. On peut imaginer associer des puces à des échantillons pour éviter tous risques de pertes.
Avec l’IoT, les moteurs et les capteurs visuels, il nous est aujourd’hui possible de rendre « autonomes » des valises pour qu’elles suivent les passagers sans qu’ils aient à les tirer ou de demander à des poussettes « intelligentes » de suivre les parents sans qu’ils aient à les toucher.
Et pourquoi ne pas connecter un brancard au personnel soignant afin qu’il puisse le manœuvrer sans le toucher ?
Cela pourrait limiter les risques de propagation des maladies…“
Pour certaines entreprises, le coût, le poids des habitudes ou simplement la peur de l’inconnu sont des freins à l’adoption de nouvelles technologies. Comment les convaincre ?
“Prenons l’exemple de Cafés Richard, un des leaders mondiaux de la torréfaction traditionnelle de café.
Leur objectif était d’anticiper les modes de consommation du café hors domicile et d’y apporter les solutions adéquates.
Pour eux, nous avons mis en place un POC (Proof Of Concept) IoT sur le Cloud Azure. Cela nous a permis de collecter les données de machines à café automatisées.
Nous leur avons créé 3 dashboards pour consolider et visualiser simplement l’information :
– le premier permet à notre client de gérer ses fournisseurs et, surtout, de proposer une offre globale afin qu’ils puissent se concentrer sur leur métier
– le second alimente les équipes marketing en leur fournissant une analyse sur les machines ou sur les recettes utilisées,
– le troisième transmet au service maintenance de mieux gérer les anomalies. On peut même y intégrer des options de maintenance prédictive pour anticiper les réparations.
C’est un cas concret que nous pouvons présenter en une heure chez n’importe quel client.”
Chez Prodware, sur quel sujet IoT travaillez-vous ?
“J’accompagne la société de distribution Manutan dans sa transformation numérique sur le chemin de l’industrie 4.0.
Manutan, c’est plus de 400 000 produits commercialisés en BtoB à travers l’Europe, 1 million de clients, 2 200 salariés et 740 M de CA en 2019.
En marge d’autres projets, Manutan a notamment fait appel à Prodware pour homogénéiser son modèle et améliorer ses services.
Grâce au dashboard que nous leurs avons proposé, à l’accompagnement et à la technologie que nous leurs avons fournis, ils référencent aujourd’hui en un mois, ce qu’ils mettaient hier 18 mois à faire en ligne. Ils sont capables d’aller beaucoup plus vite dans la proposition de solutions à leurs clients. Ils ont également pu réinventer la façon dont ils travaillent avec leurs fournisseurs et leurs collaborateurs.”
#3 Un maker en confinement
Le virus nous contraint aujourd’hui à l’isolement. Comment occupez-vous votre temps libre ?
“En ce moment, je relaie énormément de contenus liés à la transformation digitale des entreprises sur les réseaux sociaux. C’est au cœur de notre actualité et cela touche tous les secteurs.
Mais ce que j’aime faire, ce sont des tutoriels en vidéo , sur YouTube et LinkedIn, pour vulgariser le monde de l’IoT, de l’IA et du codage. (Exemples : “comment ma webcam reconnaît-elle les objets ?”, “comment utiliser l’IoT pour fabriquer une voiture guidée par Bluetooth ?”)
Je développe également un lecteur de comptines pour ma fille. C’est un programme de livres préenregistrés qui utilise Rasperry et que je connecte à une « boîte à boutons » créée à partir d’une simple boîte à chaussures.
Enfin, quand j’ai un peu plus de temps, je me penche sur des solutions qui permettraient l’utilisation de l’IoT dans le quotidien au service du bien commun, comme une application de détection du virus, impliquant des capteurs ainsi que le volontariat des personnes contaminées. De manière générale, j’aime trouver des solutions.”
Pour conclure, pouvez-vous nous partager 3 inspirations ?
Gaël Langevin et son robot InMoov réalisé grâce à l’impression 3D.
Elon Musk, pour sa détermination.
Léonard de Vinci pour ses travaux et ses pensées : « dormir est une perte de temps ».